Wednesday 19 February 2014

SEMAINE MUSIQUE

Je suis ici, en train de parler français. Bizzare, hein ? Qu'en penses-tu? Voici une épreuve de force entre moi et moi-même sur le plan de la langue. J'ai besoin du «français pour les nuls » mais je me contente de google traduction, des livres sur la grammaire française, et un petit peu de patience.

Bof, alors, «C'est quoi cette merde?» on dit. Cette merde est un rassemblement des morceaux que j'ai écrit pendant la semaine. Je pourrais avoir traduit chaque post, mais ce serait un manque d'inspiration, donc j'ai écrit quelque chose de nouveau sur chaque morceau. C'est cool, cool mais difficile. C'est totalement basique et il sera insultant pour le langue français, mais c'est ça.


Helfer – Designs
J'ai écrit sur Helfer (il vient d'Israël et – évidemment – c'est un créateur de musique) l'année dernière, en arrière quand il était connu sous le nom NoamiKo. Depuis lors, il a changé son surnom et a fait un peu plus de musique. À savoir, «Designs». Le son est énorme et intense, avec de la percussion insectoïde enroulée et sprintant le long des cascades luisant glacialement. La voix spectrale se fait l'écho dans la brume des bruits, la basse lisse en dessous, accompagnée de bips amples et de cordes perçantes. C'est la musique indie-glitch-électronique et demi-expérimentale et c'est très jolie. Le EP de Helfer «Air Drops» sera bientôt disponible chez BLDG5.


YES/NO Guest Mix 006 – N-qia
Ahh ouais. Je suppose qu'il n'y a pas de mot français pour «Guest Mix» mais c'est pas grave. Alors, N-qia est un duo qui vient de Tokyo: Nozomi, la chanteuse fantomatique, et Takma (alias Serph et Reliq), qui crée des paysages hors des sons organiques et électroniques. Ils ont sélectionné une poignée de leurs chansons pour le Guest Mix, cousuent ensemble merveilleusement, résultant en une demi-heure rêveuse et complètement hypnotisante. Fantômes bruyants mais doux du passé surgissant de ce duo intéressant japonais.


Saint Pepsi – Bieber
Tu connais «vaporwave»? Ouais? Non? Eh bien, c'est bon. Vaporwave est un genre sans genre en incubation pendant plus d'un an, impliquant l'échantillonnage des chansons funk et soul aussi bien que de la musique d'ascenseur pour créer de la musique nostalgique et onctueuse. C'est une explication basique quand même. L'un des artistes le plus réputés de vaporwave est Saint Pepsi; l'une de ses chansons plus récentes s'appelle «Bieber» et c'est, au fond, un remix de «Boyfriend» par Justin Bieber. Dégoûté? Mais non, c'est vraiment différent de l'original – Saint Pepsi l'améliore beaucoup. «Bieber» est un slow jam chaleureux avec la caisse claire roulante et l'air fanfaron R&B, dégoulinant d'accords synths enveloppés, finissant avec une mélodie presque sarcastique en sonorité. Il y a de la liberté dans cette musique, la liberté de créer n'importe quoi. Et si tu aimes ou pas, on s'en fout.


Simon – 城市車手 (Prod. by Long Nek)
Figure-toi que le hip-hop underground est assez vivant chez Taïwan. J'ai écrit sur un couple d'artistes de là-bas: Aristophanes貍描, une rappeuse qui a un flow élastique et sensuel, et Luviia, un beatmaker avec un style old school. Bien sûr, il y en a beaucoup d'autres – MCs, producteurs, DJs – qui sont actifs dans la scène hip-hop Taïwanaise. L'un est Simon, nom et prénom Simon Chen, un rappeur; le morceau «城市車手» (la français: «chaffeur de ville») dispose d'un flow confiant de Simon, avec sa rapide voix sautante et sa compétence décontractée. Long Nek – qui dit qu'il a crée «more than beats» – fournit un atmosphère divinement expressif, un saxophone nocturne pleurant romantiquement au-dessus du beat boom bap. Une bonne équipe pour le hip-hop, non? Je ne parle pas Mandarin mais ce n'est pas grave, le morceau sonne bien quand même.


car10 – I Don't Meet You
Punk! Punk japonais! Alors, peut-être que c'est pas punk et plus comme pop-punk mais il contient tous les ingrédients: c'est vite, c'est sale, et il y a guitares avec de la distorsion. «I Don't Meet You» est une chanson brève mais explosive par car10, un trio qui vient de Ashikaga, Japon. C'est frais, un mélange entre lo-fi et pop et punk et shoegaze (peux-tu entendre l'effet flanger dans la guitare?), tout a été enregistré «reel-to-reel» qui donne un son énergique, comme si joué en live. Leur album, «Everything Starts From This Town» sera disponible chez le label japonais Sauna Cool le 16 avril.


Alors, c'est tout. La prochaine semaine, la même (j'en espère). Très merci beaucoup à Nicolas Barrois, qui a m'aidé d'éditer la texte au-dessus. Et aussi, l'image en haut de cette page est «Une baignade à Asnières» de Georges Seurat – très français hein?

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